Le grain de sel.
J'ai longtemps réfléchi, évalué les différentes possibilités, leurs envergures, leurs portées. Puis j'ai ramené le "précieux" à la gendarmerie. C'est un moustachu avec un accent à couper au couteau qui m'a reçu et il était logique pour lui comme pour moi que j'avais trouvé ce porte-feuille sur la banquette beige d'un train régional et qu'en bon samaritain, je ramenais l'objet et tout ce qu'il contenait. Il l'a ouvert, a pris mon identité, a noté celle de Tia, a sorti une phrase toute faite pour me faire savoir que l'objet retournerait à son propriétaire. Je suis rentré chez moi. Mais je n'avais pas omis de laisser dans l'enveloppe de cuir brun un petit papier carré sur lequel j'avais noté quelques mots, seize au total, de ma plus belle écriture.