13 février 2005
Je retrouve son souffle et je respire à nouveau.
Je suis remonté dans le train. Elle est
remonté dans le train. Comme si rien n'avait changé. Je lui ai retrouvé
son visage un peu triste des matins brumeux. Elle ne regarde personne.
Et je suis retombé dans cette obsession délicieuse: ELLE.
Elle se tenait sur le quai de la gare, elle ne regardait pas le train arriver. Elle a écrasé au sol un mégot. Elle fume rarement, mais elle fumait ce matin là. Elle a soulevé son sac en cuir sur son épaule, s'est dirigée vers un wagon. J'ai tout de suite marché vers elle, comme avant, comme si rien n'avait changé. J'ai perdu son image pendant quelques secondes pour mieux la retrouver pendant dix bonnes minutes. Je me suis assis quelques sièges plus loin, et je l'ai regardée. J'ai retrouvé...
...Ses boucles un peu emmêlées et brillantes qui semblent élastiques et qui s'enroulent autour de son visage.
... Sa bouche gonflée, tellement bien dessinée qu'on aimerait passer un doigt sur les contours.
...Son souffle calme que je lis sur sa poitrine.
...Ses yeux dans le vague, comme si elle évoluait dans une autre dimension.
Et je me suis demandé comment j'avais pu faire pour avancer sans elle, tous les matins, pour me donner mon souffle.
Elle se tenait sur le quai de la gare, elle ne regardait pas le train arriver. Elle a écrasé au sol un mégot. Elle fume rarement, mais elle fumait ce matin là. Elle a soulevé son sac en cuir sur son épaule, s'est dirigée vers un wagon. J'ai tout de suite marché vers elle, comme avant, comme si rien n'avait changé. J'ai perdu son image pendant quelques secondes pour mieux la retrouver pendant dix bonnes minutes. Je me suis assis quelques sièges plus loin, et je l'ai regardée. J'ai retrouvé...
...Ses boucles un peu emmêlées et brillantes qui semblent élastiques et qui s'enroulent autour de son visage.
... Sa bouche gonflée, tellement bien dessinée qu'on aimerait passer un doigt sur les contours.
...Son souffle calme que je lis sur sa poitrine.
...Ses yeux dans le vague, comme si elle évoluait dans une autre dimension.
Et je me suis demandé comment j'avais pu faire pour avancer sans elle, tous les matins, pour me donner mon souffle.
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