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Train-train.
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6 février 2005

Va falloir remettre ça...

Un mois que je n'ai pas écrit ici. Un mois que je ne l'ai pas vue. Que je ne suis pas monté dans le train. Un mois que je me rends au lycée avec Victor, le voisin du dessous. Victor a une quarantaine d'années, une femme adorable (qui cuisine comme une reine) et à peu de choses près, les mêmes horaires de travail que moi. Alors, tous les matins, au lieu de monter dans le fameux train, je monte dans sa mégane et nous faisons ensemble le trajet qui sépare les deux villes.

Elle, je ne l'ai pas oubliée. L'image qui reste la plus présente, c'est ce sourire qui se dessine sur son visage la dernière fois que je l'ai vue. Malgré un mois sans la voir, j'ai pas pu/su déconnecter. Et pourtant, j'aurais tant aimer. J'ai tout fait pour. Je me suis interdit de revenir ici et j'ai même fini par céder aux avances très crues de Mademoiselle Anna. J'ai tout fait pour y croire. Elle est jolie, loin d'être bête et tous les hommes se retournent sur elle. Alors pourquoi moi, je ne pourrais pas envisager quelque chose avec elle. J'ai essayé. Tellement décevant. Il n'y a rien de plus que du sexe entre nous. Son étalage de connaissances sur tout et rien me gonfle, tout comme sa façon de me regarder comme si j'étais une proie ou un gâteau au chocolat, son maquillage si sophistiqué, son rire forcé... Je ne peux pas, et pourtant, j'y ai mis de la bonne volonté. Je le répète, lorsque je lui fais l'amour, je ferme les yeux et ce sont les boucles de ma belle inconnue qui apparaissent. Alors je suis retombé dans la routine dans laquelle je baignais avant de LA voir. Pas heureux, ni malheureux, juste en pilote automatique.

Et voilà que des coïncidences me poussent à remonter dans ce train... En rentrant du centre ville où m'avait déposé Victor jeudi soir, je croise sa femme dans les escaliers alors que je remonte avec mes sachets de courses. Elle semble paniquée et m'annonce avec son accent du Sud que son Victor est à l'hôpital et qu'elle a appelé un taxi pour le rejoindre. Sa voiture  venait d'être percutée de plein fouet par un camion qui aurait grillé un feu. La mégane en miettes, tout le côté gauche emboutti, et notre Victor en train de faire des radios. Nous l'avons retrouvé sur un brancard, pleurant comme un bébé, choqué. Retour en taxi. Victor est en arrêt maladie, sa voiture est à la casse et je vais donc reprendre le train demain matin. Vendredi, Isa m'a déposé, mais nous n'avons pas du tout les mêmes horaires. Quant aux autres collègues, je leur ferait faire un sacré détour en leur demandant de venir me chercher. Puis je suis quand même qu'à deux minutes de la gare, alors ils me prendraient pour un cinglé. J'ai songé à me rendre chez un concessionnaire et à acheter une voiture, ce ne serait pas un problème d'argent, mais j'ai toujours refusé de me plier à ce genre de contraintes, étant donné que je n'en ai pas vraiment besoin.

Alors, demain matin, comme un grand garçon que je suis, je vais me rendre à la gare, monter dans ce train et pour le reste, on verra bien...

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Commentaires
A
Tu ecris vraiment bien...on se laisse prendre par l'histoire et les descriptions nous font facilement imaginer les lieux, personnages et evenements. Je n'oserais pas dire que ca se lit comme un roman, parce que ce serait amoindrir les faits, et pourtant! <br /> Courage pour le train de demain matin...
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